M.O.C ou E.M.D.R pour traiter les traumatismes

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Ce sont des PEURS qui se sont installées insidieusement au cours du déroulement de notre vie.

Il est bien connu qu’il suffit d’avoir peur pour attirer à nous les situations que l’on appréhende le plus!

Il parait logique d’ailleurs de penser que nous attirons ces scénarios pour nous donner l’opportunité de les résoudre et de les dépasser contrairement à la pensée collective commune qui voudrait nous faire croire à une PUNITION!!

Quelles que soient les causes de ces peurs et les scénarios responsables de ces survenues, le technique est SIMPLISSIME!!

moc

Les «M O C»
Mouvements Oculaires Curatifs


En fait, il s’agit de travailler sur au moins 3 canaux principaux, visuel auditif et kinesthésique (les 2 autres canaux olfactif et gustatif pouvant être sollicités selon les besoins du travail), afin de faire baisser le taux de stress vécu précédemment au cours de différents épisodes de sa vie, quelle qu’en soit l’ancienneté et la gravité  Une technique légère et profonde à la fois pour retrouver sa sérénité et reprendre en main sa VIE .

Pourquoi? Parce qu’une situation de traumatisme est invivable et explique toutes les pathologies de DISLEXIE PRAXIE etc…, les BÉGAIEMENTS, TROUBLES DU COMPORTEMENT, INSOMNIES, ETC.


Les troubles de scolarité:

Très à la mode en ce moment dans la bouche des instituteurs et des orthophonistes qui s’en donnent à cœur joie de traiter nos chérubins de «problématiques» car ils ne rentrent plus dans le CADRE SCOLAIRE NORMAL .

Les parents sont désespérés et voudraient trouver la SOLUTION MIRACLE pour dormir enfin sur leurs 2 oreilles!

Bien sûr, nous pouvons accuser les jeux vidéos et l’excès d’écran (par stimulation excessive de notre vue de près) ainsi que l’alimentation grasse et sucrée de nos enfants, d’être responsables de leur surexcitation et manque d’attention en conséquence. Cependant, les apprentissages scolaires restent très orientés sur le visuel déjà hyper sollicité et oublient les 2 autres canaux auditif et kinesthésique pourtant enseignés dans de vieilles méthodes telles que  FREINET  ou  MONTESSORI (Conférence Groupe Santé Annecy du 24 juin 2016) ou STEINER .
Les M.O.C. vont permettre à l’enfant d’utiliser ses canaux auditif et kinesthésique pour améliorer son apprentissage et relâcher des stress installés par la méthode centrée sur le visuel que l’enseignant est susceptible d’avoir surexploité.


Les Traumatismes:

Il en existe de toutes sortes en partant d’une enfance maltraitée, abusée, plus ou moins consciente, et en poursuivant dans une situation de harcèlement en famille ou au travail… en passant par des épisodes d’accidents, de décès de proches etc… Le point commun à toutes ces situations est le vécu en tant que victime . Un vécu de «SUBIR» qui fait que l’on n’est plus maître de sa vie . C’est à force de voir en consultation des patients qui se plaignaient de maux physiques répétés que j’ai décidé d’aller approfondir les causes plutôt que de leur proposer un abonnement mensuel en consultation ostéopathique!

Le Traitement:

En une voire 2 séances maximum, l’allègement des vécus encombrants est garanti et c’est souvent la remarque que je fais aux patients lorsque je les revois :  «à ce jour, pouvez vous vous souvenir sans souffrir?»

Il est rare que l’on me réponde NON.


EMDR et MOC :

Quelle est la différence avec la technique «EMDR»?

Les psychologues praticiens «EMDR» ont appris à travailler très en détail chaque parcelle de scène vécue comme traumatisante au cours de nombreuses séances et cela fait désormais partie d’une pratique psychologique spécialisée

Ce n’est donc pas du tout la même démarche thérapeutique et chaque technique a son utilité .

J’utilise la technique des «MOC» en première intention avant de pratiquer de l’hypnose.

Une fois les cerveaux droit et gauche reconnectés, il est aisé d’aller proposer au patient une aire de repos régulière dans laquelle il pourra se ressourcer en pratiquant une hypnose thérapeutique puis de l’ auto hypnose quotidienne afin de copier coller dans son inconscient un programme parfait et ceci en état de conscience éveillée.


Interview du Dr Bessel Yan der Kolk:


Bessel Yan der Kolk

Bessel van der Kolk est un psychiatre basé à Boston, reconnu pour ses recherches dans le domaine du stress post-traumatique depuis les années 1970. Ses travaux portent sur l’interaction de l’attachement, de la neurobiologie et des aspects développementaux des effets des traumatismes sur les personnes.THÉRAPIE Pour soigner ce mal invisible, plutôt que les médicaments ou la parole, le médecin suggère de porter l'attention sur le corps.


C'est une quête sans fin, mais pas sans espoir. En quarante ans de consultations, le psychiatre amé­ricain Bessel Yan der Kolk a reçu des milliers de victimes de trau­matismes er cherché des voies pour les apaiser. Dans Le corps n'oublie rien (éd. Albin Michel), le fonda­teur du Trauma Center de Boston retrace ce voyage initiatique dans les méandres de la science et de l'âme, mais aussi du corps, où rési­dent des solutions peu exploitées.

Pourquoi considérez-vous le traumatisme comme une «épidémie cachée» dans la société?


C'est le problème de santé publique n1 aux États-Unis, mais en France aussi. Cette découverte a été faite accidentellement dans le cadre d'une vaste étude de la principale agence de santé américaine, qui montrait que les maltraitances sur les enfants sont plus coûteuses que le cancer ou les maladies car­diaques. Personne ne s'attendait à un phénomène aussi massif. En effet, le diagnostic de syndrome du stress post-traumatique [SSPT, ou PTSD en anglais] est assez rare. Il survient après des événements ex­traordinaire. Mais l'épidémiologie montre que près de trois quarts des Américains ont déjà été confron­tés à une forme de traumatisme. Ils ont subi une agression sexuelle, un accident ou une maladie grave; ils ont cru qu'ils allaient mourir ou vu quelqu'un mourir. Ils ont été témoins de violences entre leurs parents... L'Organisation mondiale de la santé montre des proportions similaires dans la plupart des pays occidentaux.

Quelles sont les conséquences sur leur quotidien?


Des difficultés à se concentrer, à gérer leurs émotions, à nouer des relations. Trop anxieux, colériques, effrayés. ils sur-réagissent à leur environnement. Les perturbations sont multiples: trouble de l'ali­mentation et du sommeil, diabète, cancer. problèmes cardiaques. Ils présentent une forte vulnérabilité à la drogue et à alcool, en parti­culier les enfant abusés sexuelle­ment. Les personnes traumatisée ont plus de risques de 'nouer des relations violentes et de se livrer à des crimes. En Californie, 86 % des prisonniers ont subi des violences.

Vos recherches sur le SSPT ont débuté auprès de vétérans du Vietnam. Quels points communs avec des victimes de violences familiales ou d'abus sexuels?


J'ai toujours eu l'intuition que les mêmes ressorts étaient activés. L'expérience traumatique ne s'arrête pas avec la fin de ]'événe­ment. L'attaque laisse des traces dans le corps. Les progrès des neurosciences l'ont confirmé: le traumatisme modifie le cerveau. La zone où se situe le centre de la peur reste bloquée, en alerte. Ce «détecteur de fumée» continue à envoyer à l'organisme le signal d'un danger imminent, en libérant l'hormone du stress et par d'autres voies électriques et chimiques. L'esprit submergé par l'intensité d'une expérience devient incapable de la traiter et la rejette. Une par­tie du cerveau est effrayée, l'autre se ferme. Cela affecte une autre zone, celle qui filtre les informa­tions selon leur pertinence et leur importance. Cela explique pour­quoi il est vain de conseiller à ces personnes de «tourner la page». Pour aider un diabétique, on lui donne de l'insuline, on ne lui dit pas de bien dormir! Pour apporter une réponse efficace à ce «trouble du traumatisme développemental», il faut poser le bon diagnostic.

L'impact est-il le même pour les différentes victimes?


Non. Le point déterminant, c'est l'âge auquel survient ce trauma­tisme. Un enfant battu, dont le cer­veau est en plein développement, sera affecté bien plus gravement qu'un adulte bien intégré, qui a un job, des relations solides et un cer­veau mature. Dans ce cas, des trai­tements se révèlent très efficaces, en particulier l'EMDR [intégration neuro-émotionnelle par les mouve­ments oculaires]. Cela fonctionne pour 78% des patients qui allaient bien avant le traumatisme. Mais, au Trauma Center, la plupart de nos patients ont connu des trau­matismes multiples.

On peut néanmoins les soigner.


Ce livre retrace ces recherches, au fil d'exemples de patients. Je l'ai conçu comme un répertoire de recommandations dece qui peut être efficace. Il s'adresse aux soignants, psychologues et psychiatres, qui doivent engager un maximum de connaissances. Les thérapies par la parole aident à comprendre pourquoi les patients ont telle réaction, mais pas à l'évacuer. Les médica­ments apaisent, sans résoudre. Je veux souligner l'importance des autres dimensions. Les patients, eux, doivent savoir qu'on peut les aider. Il faut explorer ce qui fonc­tionne pour chacun.

À vos yeux, la solution réside dans le corps, où le traumatisme est ancré, plus que dans l'esprit?


Oui. Chacun de nous en a fait l'ex­périence: quand vous êtes effrayé, votre cœur est sur le point de lâ­cher, vous tremblez, votre corps se tend ... Chez un enfant battu ou une femme violée, le corps est per­turbé, il en porte la trace. Ce qui est surprenant, c'est que la psychologie veuille cantonner le traumatisme à l'esprit et au cerveau! Les per­sonnes traumatisées essaient sou­vent d'insensibiliser leur corps en le contrôlant: elles mangent trop, se scarifient... Elles se sentent mortes à l'intérieur. Pourtant, ce corps est le seul endroit qui leur prouve qu'elles sont en vie. On peut faire en sorte qu'elles y retrouvent une sensation de sécurité.

Comment?


Avec le yoga, par exemple. Nous avons réalisé une étude qui apporte la preuve scientifique de son effica­cité, avec des résultats stupéfiants: le yoga est plus efficace que tout médicament, Prozac ou autre. Il aide à réguler la physiologie, la fréquence cardiaque. Il enseigne progressivement à être à l'écoute de son corps, à observer ses chan­gements. D'autres disciplines qui font appel à des mouvements chorégraphiés, comme le tango, le tai-chi, le judo ou le ju-jitsu, mais aussi le théâtre, se révèlent bénéfiques, ainsi que le fait d'avoir des relations avec des amis et de disposer de programmes adaptés, de lieux où s'exprimer en sécurité. Ce travail corporel réveille parfois le souvenir traumatique: au milieu d'un tango, une réaction de panique peut surgir: L'important est de devenir capable de reconnaître et de tolérer ce qui se passe dans son corps - une réponse similaire à celle vécue lors de l'agression - plutôt que de penser qu'on est fou et d'avoir honte.

Selon vous, la résilience opère sur le collectif. Un traumatisme peut engendrer des changements sociaux.


Oui. La guerre de Sécession aux Etats-Unis a ainsi mené à ]'abolition de l'esclavage. Face aux trauma­tismes collectifs, le leadership est crucial. Si les dirigeants se com­portent comme de bons parents qui disent «Je vais t'aider Je vais faire en sorte que tu te sentes en sécurité», la société peut s'apaiser et tirer les enseignements du traumatisme. Par contre, s'ils rejettent la responsabi­lité sur d'autres, comme Bush après­ le 11 Septembre avec l'invasion de l'Irak et des millier de morts, cela peut conduire au désastre.

Propos recueillis par Juliette Demey pour le